Club Equilibre Naturel - Cécile ELLERT

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Les expériences négatives de votre enfance : il est temps de vous en occuper, non ?

Avez-vous déjà eu une réaction extrême au comportement de quelqu'un ?

Cela ne vous est jamais arrivé que votre voisin mange une soupe de nouille et que le son de son "slurp" vous donne envie de l'étrangler ? C'est un des risques d'aller vivre en Chine... et on s'en souvient. Nous avons tous des boutons différents qui nous font réagir, particulièrement quand on est stressé, fatigué etc… mais au départ, qu’est-ce qui nous a mis ces boutons en place ?

Qu’est ce qui nous les a fabriqué ?

Je n’ai pas eu besoin de mes études en psychologie pour comprendre combien l’enfance est importante dans l'origine de nos réactions. En fait, on en fait quasiment pas mention dans tout le programme de Master… Alors que dans n’importe quel discours de médicine holistique on rappelle combien tout notre comportement, notre façon de voir la vie, nos points sensibles et ce qui va presser dessus est le cumul de tout ce qui a rempli notre subconscient entre notre conception et les 7 premières années de notre vie.

Il est vrai que si vous racontez cela à un médecin, un psychiatre ou même un psychologue, il risque de vous dire que rien ne remplace la théorie du déséquilibre chimique à l’origine de toute forme de malaise émotionnelle et comportemental. Si vous avez des réactions excessives, il faut vous mettre sous tranquillisant... A leurs yeux, les expériences de l'enfance n'auraient pas plus d'importance que le style de vie, le régime alimentaire, l’exposition aux toxines environnementales ou les problèmes relationnels - parce que vos symptômes proviennent tous de vos produits chimiques cérébraux ratés ! Donc… inutile de leur en parler (on peut continuer à penser le contraire).

Par contre... il faut agir, surtout lorsque nous nous efforçons de "remplir" une mission inconsciente qui nous amène à nous fabriquer nos propres maladies... et je ne vois pas ce que la chimie vient faire ici. Aujourd’hui des chercheurs se consacrent à la psycho-neuro-immunologie - l'interconnexion entre nos croyances, pensées, tripes, hormones et systèmes immunitaires, que je mets si souvent en avant pour illustrer le fonctionnement holistique des huiles essentielles. Certaines des recherches antérieures dans ce domaine ont porté sur le rôle de la dépression comme une collection de symptômes compilée pour aider un individu à répondre à un facteur de stress et à guérir.

C’est intéressant…. c’est une façon d'utiliser la dépression comme outils de détoxification des émotions, à condition bien sûr de ressentir les émotions en question pour pouvoir y travailler, et non pas de les neutraliser avec de la chimie. Quoi qu’il en soit, un aspect de ces symptômes - au-delà de l'évitement social, une libido à raz des pâquerettes, le dégoût ou une frénésie pour la nourriture, et un désir accru de se retirer et se reposer - est l'hyperactivation des processus ruminants. Cela signifie que les symptômes dépressifs incluent la réflexion et la concentration pour résoudre un problème. Or, comprendre qu’on a les moyens de résoudre nos problèmes est déjà un pas salvateur vers le mieux être puisque l’une des caractéristiques de la dépression est souvent de se sentir impuissant face à la souffrance que l’on ressent. Ce modèle de dépression - qui a été largement documenté dans la littérature scientifique - caractérise la maladie comme une réponse inflammatoire à un facteur de stress.

Et la liste des facteurs de stress est longue ces jours-ci : inutile d’en faire la liste… mais ils s’ajoutent à la nutrition, notre environnement, nos relations, notre manque de sommeil et notre mépris pour le magnifique travail que notre corps doit fournir pour nous maintenir en vie. Parce qu’aujourd’hui, nous sommes quasi tous en permanence inflammés de l’intérieur.

Mais quel est l'élément qui peut faire ou défaire votre potentiel de guérison? Mais vos émotions, bien sûr !

En fait, au départ, il y a nos pensées, desquelles découlent nos émotions via le filtre de ce qui s'est accumulé dans notre subconscient durant les premières années de notre vie. Vous êtes ce que vous pensez... et surtout, ce qu'on vous a dit de penser, puis ce que vous pensez que vous devez penser pour qu'on vous aime. Pour mériter d'être aimé.

A quoi pensez-vous ? Savez-vous qui vous êtes ? Que se passe-t-il si toutes ces convictions devaient changer, comme c'est le cas pour presque toutes les personnes avec lesquels je travaille ? Qui seriez-vous alors ?Vous vous sentiriez peut être enfin dans le bon « alignement ». Le sentiment que vous êtes là où vous devez-être… Enfin ! Nous pouvons spécifiquement changer nos pensées et nos croyances... quand nous sommes prêts à le faire. Quand nous l'avons décider... parce que pour certain, l'état de souffrance devient presque une drogue dont on ne les sort pas si facilement.

Quoi qu'il en soit, universellement, les origines de nos croyances sont nos années d'enfance.

Dans une étude fascinante de Beach et al, des chercheurs ont étudié les Afro-Américains pour étudier la relation entre le style parental, l'inflammation et la dépression de la vie plus tard. Dans cette étude longitudinale de 413 enfants afro-américains, les chercheurs ont évalué les relations parents-enfants à 10 ans, les marqueurs inflammatoires et les symptômes dépressifs à 28 ans et les médiateurs potentiels au début de l'âge adulte à 21 et 24 ans. C’est une étude qui a confirmé quelque chose que nous, thérapeutes constatons au quotidien : le soutien parental établit des croyances telles que «Je suis aimé, je peux avoir confiance en mon corps, j'en ai assez, etc.» qui servent à aller au delà des messages biologiques qui pourraient contribuer aux symptômes dépressifs.

La vraie source de la résilience

Ce sont ces pensées fondamentales qui décident de nos perceptions, entre autre, celles qui fabriquent le stress et potentiellement, la maladie qui s’en suit. Tout comme l'étude de Cohen et coll. qui a démontré que les personnes qui se percevaient comme saines étaient protégées contre les symptômes cliniques d'un rhume - même si elles étaient «infectées» par le virus. C'est bien connu : ce sont ceux qui vivent dans la peur et l'attente du moindre de symptôme qui déclarent le plus de "maladies". Ce sont eux qui identifient un problème qui, ignoré par d'autres, a la chance de se faire résoudre tranquillement par un organisme sain qui saura le prendre en charge. Identifié trop tôt et traité comme une "maladie", le problème en question sera mis en lumière et, si traité avec des médicaments, aura le potentiel de se décliner en plusieurs déséquilibres issus des effets secondaires des médicaments en question. A ce sujet, la recherche a enfin identifié le lien corrélé entre l'augmentation des suicides et l'augmentation de la prise d'anti-dépresseurs.

Quand les parents ont du mal avec leurs enfants...

Des parents précoces qui vivent mal la venue d'un bébé fabriquent à la fois l'inflammation et les symptômes dépressifs de leur enfant à l'âge adulte et augmentent la probabilité qu'il ait des problèmes dans ses futures relations adultes avec un partenaire romantique, ce qui, évidemment, va amplifier encore l'inflammation, et, indirectement les symptômes dépressifs.

Les premières expériences de la vie importent

Il faut savoir que notre réponse au stress et notre réponse inflammatoire sont établies tôt dans notre enfance. Alors que notre microbiome d'enfant établit certainement une base, nos croyances et les pensées donnent forme à notre expérience de vie, à la façon dont nous prenons nos décisions . Notre expérience de vie comprend les emplois que nous choisissons, les amis avec lesquels nous partageons et les partenaires que nous aimons. Tous ces choix dépendent de la validation de nos émotions, d'après une histoire qui a été écrite dans nos premières années. Cette même histoire que nous avons entendue et intériorisée pendant 7 ans.

Comment pouvons-nous guérir nos passés ?

Peut-être avez-vous souffert d'abus sévères - sexuels, physiques ou émotionnels. Ou peut-être avez vous entendu votre mère vous répéter quelque chose quand vous aviez 7 ans et que vous vous appliquez aujourd'hui à ne pas démentir ce que vous avez pris pour "une définition de vous même" alors que fondamentalement, elle vous blesse profondément ?Comment pouvons-nous intégrer cette dissonance ? En l'enfouissant profondément dans le subconscient, et en laissant votre corps vous faire souffrir pour manifester son désaccord.

Quelle est la solution ?

Prenez une minute pour écrire ce qu'on vous a dit en grandissant à propos de: Argent - Sexe - Amour - Ton corps - - Maladie - L'environnement - nature.

Quelles sont toutes les choses négatives qui ont été dites à votre sujet ?

Quand vous y pensez aujourd'hui, quelles émotions remontent à la surface ? Laissez-les sortir...Plus facile à dire qu'à faire, je sais. La colère et la douleur sont réelles. Vous pouvez arrondir les angles de cette souffrance en vous appliquant quelques huiles essentielles bien ciblées comme la rose de damas, bien sûr, pour profiter de sa dose d'amour inconditionnel, mais aussi la menthe poivrée pour vous aider à regarder froidement la situation et vous anesthésier un peu.

Louise Hay, elle, n'y va pas par quatre chemins et nous fait reconnaître que nous sommes tous victimes de victimes. Elle vous demande d'imaginer votre père, et ensuite votre mère, et ensuite vous-même comme un enfant ou un bambin apeuré et qui pleure. Vous consolez la version enfant de chaque personne, dans vos bras, et leur promettez de ne plus jamais les laisser souffrir.  Vous plongez votre regard dans le leur et trouvez-y un océan de reconnaissance et de confiance.

Libérez votre corps

Comme l'a démontré Candace Pert, chercheuse en psycho-neuro-immunologie, nos émotions sont codées partout dans notre corps. Son travail fondamental d'identification et de suivi des neuropeptides a montré une communication chimique directe entre notre cerveau et notre corps. Heureusement, il existe des modalités étonnantes pour libérer les émotions - une libération qui peut parfois ressembler à une vague de larmes non-descriptives ou à une remontée d'énergie primaire. C’est quelque chose que je partage avec vous dans mon livre “Comment traiter vos douleurs émotionnelles sans médicaments”