L'acceptation : le nouveau pouvoir de guérison
Lorsque vous êtes aux prises avec un problème de santé et que vous ressentez des symptômes comme la douleur, que faites vous ?
En général, on manifeste sa frustration. On se rebiffe. On se jette sur un antidouleur.
Mais comment expliquer l’efficacité des placebos dans le traitement de la douleur, dans des situations où ce sont des opiacés qui sont d’ordinaire utilisés ?
L'effet placebo, dans lequel un patient croit qu'il prend un médicament réel et s'améliore par la suite sans recevoir de substance active, est devenu un phénomène reconnu.
Certaines études sur l'effet placebo ont même conclu que de nombreux médicaments conventionnels les traitements "fonctionnent" en raison de l'effet placebo et peu d'autres. C’est le cas démontré des anti-dépresseurs, mais c’est moins évident pour la douleur.
Quoi que, dans un de mes livres, l’Equilibre anti-douleur, je cite cette expérience à laquelle s’est prêté un chirurgien orthopédiste, qui montre bien que la chirurgie simulée du genou est aussi efficace que la version réelle.
Bref, l’effet placébo agit grâce à son effet sur la chimie du cerveau.
Mais les études ne s’arrêtent pas là… dans la revue neuropsychopharmacology un article publié en 2011, nous apprend que
« l'effet placebo étant fondamentalement un effet de contexte psychosocial, ces données indiquent que différents stimuli sociaux, tels que les mots et les rituels de l'acte thérapeutique, peuvent modifier la chimie et les circuits du cerveau du patient » (c’est ce qui explique qu’on se sent quasi guérit en sortant de chez le médecin !).
« les mécanismes activés par les placebos sont les mêmes que ceux activés par les médicaments, ce qui suggère une interférence cognitive / affective avec l'action des médicaments. »
« si le fonctionnement préfrontal est altéré, les réponses au placebo sont réduites ou totalement absentes, comme cela se produit dans la démence de type Alzheimer. »
Mais… si tout cela est tellement identifiable avec l’effet placébo, quid de ce que je remarque en travaillant avec mes clientes : l’effet de l’acceptation !
Je me suis posée la question lorsqu’on a découvert que mon chien souffrait de la phase terminale d’un cancer. Grosse, très grosse culpabilité de n'avoir rien vu...
L’oncologue m’avait expliqué que si je n’avais rien remarqué c’est parce que le chien fait tout pour qu’on ne le voit pas…et sans doute, parce qu’il ne se rebiffe pas… son désir de nous faire plaisir d’abord lui permettait peut être de trouver en elle la force d’avoir un comportement naturel…
Depuis, j’ai appris que chez les humains aussi, la tendance naturelle est de vous séparer mentalement du symptôme. Si vous ne voulez pas que la douleur soit là, vous pouvez vous fâcher contre votre corps et résister à la situation profondément.
Est-ce que cela va vous aider ? Sans doute pas… parce que cette réaction stressante entrave le processus de guérison.
Bref, pour faire court, la guérison peut avoir lieu lorsque vous passez de la résistance à ce qui se passe (la douleur) à l'acceptation de ce qui est.
Lorsque vous commencez à accepter la douleur ou tout autre symptôme que vous ressentez, vous commencez le processus de guérison. En ne vous coupant pas mentalement de l'expérience, l'énergie est libérée et peut circuler dans tout votre corps.
Dans ma pratique et mes conférences en ligne, chaque fois que j'évoque le pouvoir d'acceptation, les gens comprennent souvent mal de quoi je parle. Alors je traduis souvent par le lâcher prise. Mais fondamentalement, c’est la même chose…
L'acceptation ne signifie pas que vous aimez la situation ou que vous ne faites pas tout ce qui est en votre pouvoir pour le changer. Cela signifie simplement abandonner la résistance à ce qui se passe déjà, ce que vous n’avez de toute façon aucun contrôle.
Vous ressentez déjà le symptôme et votre douleur. Ainsi, plutôt que de mettre le stress supplémentaire de résistance sur votre corps, commencez par «permettre» mentalement ce qui se passe déjà. Vous pouvez alors prendre les mesures nécessaires pour traiter le symptôme.
C’est ce que l’on fait avec une séance d’EFT (emotional freedom technique) qui comment souvent par « bien que je subisses telle douleur et que ça me fait hurler de rage, j’accepte ce que je ressens et mes émotions. »
Une des raisons pour lesquelles les rondes d’EFT sont si efficaces, c’est cet accès à l’acceptation. Ceux et celles qui n’ont pas de résultats positifs suite à ce genre de thérapie sont ceux chez qui il faut d’abord travailler sur le lâcher prise en tant que tel… Simplement parce qu’ils ont un besoin excessif de tout contrôler.
Si vous avez déjà passé le cap du contrôle excessif, vous pouvez enfin aborder l’acceptation et expérimenter l’étendue de tout ce à quoi cela vous expose.
L'acceptation est le premier pas vers la guérison
Vous serez en mesure de libérer la tension de résistance et votre corps aura beaucoup plus d'énergie pour se soigner. C'est la base d'une approche anti-stress...
Lorsque vous acceptez vraiment, votre corps se met dans en un état de relaxation profonde, qui est l'état dans lequel l’organisme peut guérir. C'est ce qui explique comment l'aromathérapeute holistique qui applique ses huiles sur son client en ayant l'intention de lui apporter le soulagement fait des merveilles comparé à quelqu'un qui se contente de suggérer l'utilisation de telles ou telles huiles essentielles... à prendre par la bouche!
Vous pouvez pratiquer le pouvoir d'acceptation non seulement avec un symptôme physique, mais dans n'importe quelle situation. Un embouteillage ou une longue file d'attente à l'épicerie en est un parfait exemple. Personne n'aime être coincé dans la circulation, mais la prochaine fois que vous vous trouvez dans cette situation, sachez que vous avez le choix de réagir à la situation que vous avez choisie.
Lorsque vous avez choisi l’acceptation, les circonstances de la vie ont beaucoup moins de pouvoir que ça en a l’air. Rappelez-vous que le pouvoir de guérir est à l'intérieur de vous, de même que l'acceptation. Pratiquez l'acceptation au quotidien et voyez votre vie changer.
Cancer, intestin poreux, maladies dégénératives, tous les grands déséquilibres (et les petits) trouvent leur origine dans le stress.
Or, la plupart du temps, c'est vous qui vous le fabriquez...