Chlamydia : ça n'arrive pas qu'aux autres

Quasiment toutes les femmes auront dans leur vie au moins une fois des symptômes de vaginite ou mycoses vaginales, plus ou moins associés avec des démangeaisons, des pertes ou autres manifestations classiques de ce type d’infections.

Et la majorité du temps, il s'agit d'infections bénignes, plus gênantes que dangereuses, même si elles sont à l'origine d'un grand nombre d'autres déséquilibres qui parasitent la vie des femmes. Cela n'est pas de la fiction... pour certaines, cela relève du quotidien... J’en ai déjà parlé dans une de mes conférences et surtout dans mon livre “Histoires de femme”. Je vous explique comment reconnaitre ces infections si courantes chez les femmes, mais je vous suggère aussi de vérifier que vous n’ayez pas de maladie sexuellement transmissible. Je vous ai parlé du si courant HPV... mais pas encore du chlamydia. Il est vrai que chez les femmes, ce genre de maladie n’est pas aussi facilement repérable que chez un homme… d’où l’importance de vous en parler ici. 

L'identifier

Chez les hommes, c’est facile à identifier : ils s’en souviennent à chaque besoin d’uriner. Ils ont aussi des écoulements jaunes, verts ou blancs, des douleurs rectales, de la conjonctivite et des symptômes d’angine.

 Chez les femmes par contre, voici ce qui doit vous mettre la puce à l’oreille :

  • Des pertes vaginales jaunes ou vertes

  • Des traces de sang dans les urines

  • Des symptômes de cystite à répétition

  • Des douleurs à la pénétration

  • Des saignements et douleurs rectales.

On ne rigole pas avec ce genre de manifestations… et surtout pas avec cette infection. Chez une femme, un chlamydia non traité va entraîner une infection des trompes (salpingite) ou une inflammation pelvienne, dans tous les cas très douloureux et suffisant pour vous envoyer à l’hôpital.

La salpingite laisse souvent des traces sous la forme de trompes endommagées, bouchées, ce qui limite considérablement vos chances de tomber enceinte sans risquer la grossesse extra-utérine.

Quoi faire ?

Si vous avez ce genre de symptômes, surtout retenez vous d’avoir des rapports sexuels, d’autant plus si vous êtes enceinte. Votre bébé aura plus de risques d’être prématuré et d'avoir des problèmes de développement. Bref, la meilleure chose à faire reste à prévoir des analyses avant de tomber enceinte… mais si vous avez eu certains des symptômes que j’ai énumérés plus haut, surtout, allez consulter. Ne prenez pas de risque. C’est bien une des rares fois où je vous enverrai vers la pénicilline, et cette fois, c’est justifié. Je vous conseille fortement d’avoir recours à l’aromathérapie pour les cystites et les vaginites au moindre soupçon et c’est sans doute une bonne façon de vous prémunir contre un éventuel chlamydia comme c’est le cas pour le HPV.

Évidemment, si vous vous protégez physiquement avec un préservatif, vous ne devriez pas être inquiétée… malheureusement, une infection due au chlamydia peut toucher tout le monde, même une femme mariée de longue date dont le mari sans scrupule n’est pas très respectueux. Bref, dans tous les cas, ne rigolez pas avec le chlamydia. Au moindre doute, allez voir votre gynécologue et réclamez un Test d’amplification nucléaire, qui ne nécessite que vos urines. Identifiée assez tôt, cette infection se soigne très bien avec quelques semaines d’antibiotiques. Par contre, si vous attendez, c’est l’hospitalisation et le risque de séquelles à vie. C’est pourquoi il est crucial d’avoir une bonne immunité, d’éviter d’utiliser les médicaments quand ils ne sont pas indispensables (ce qui est fréquent) : c’est la meilleure façon d'échapper à une résistance aux antibiotiques et à l’impossibilité de soigner un problème comme celui-ci.