Et pan dans les dents de la pharmacie
Les guérisons improbables ou surprenantes, c’est mon quotidien. Les gens qui viennent me voir le font parce qu’ils ont déjà tout essayé. Je suis aromathérapeute holistique et très peu savent ce que c’est, si ce n’est ceux que j’ai déjà soigné et qui en parlent autour d’eux. Je ne peux pas vous raconter toutes mes petites histoires de guérison, mais il m’en vient une à l’esprit qui peut rendre service à d’autres femmes dans une situation identique.
C’était l’année dernière… à peu près à la même époque. On est à HongKong, il fait très chaud et humide partout sauf dans ma cuisine spacieuse climatisée où je m’apprête à donner un cours de pâtisserie pour les expats du coin. Entre nous, on peut faire de la chimie avec des huiles essentielles et aimer faire des gâteaux… d’autant qu’à ma décharge, je donnais aussi un cours de Cuisine santé où les participants apprenaient à manger sans gluten, sans sucre, sans beurre etc…. Je fais partie des filles dangereuses qui font des gâteaux plein de crèmes, de caramel etc… mais qui n’y touchent pas pour diverses raisons sanitaires.
Donc ce jour là, ma troupe d’élèves de pâtisserie se réunissait autour d’une nouvelle arrivée, je vais l’appeler Line, venue avec son bébé de 6 mois qu’elle allaitait encore.
Cette jeune femme était une accro au sucre.
Une dingue des gâteaux, le genre de fille avec laquelle j’avais beaucoup de point commun parce que tout comme moi, elle est capable de donner faim à un régiment rien qu’en parlant de bouffe avec les yeux ronds et des gestes d’italienne. On sympathise, rigole, pâtisse quand subitement, elle reçoit un coup de téléphone : C’est rien, dit-elle, son médecin l’appelle pour lui confirmer qu’elle a bien une infection urinaire à staphylocoque et qu’elle va devoir arrêter d’allaiter pour prendre un traitement antibiotique.
C’est là qu’à l’unisson, mes élèves et moi poussons à même exclamation spontanée : Ah non ! Tu ne vas pas prendre d’antibiotiques pour une cystite !
J’ai oublié de préciser que mes élèves de pâtisserie venaient aussi à mon cours de Cuisine Santé : elles se donnent bonne conscience à l’un et culpabilisent à l’autre. Mais une chose est sure, elles ont appris qu’il ne faut pas prendre d’antibiotiques quand on a une cystite et ont toutes eu l’occasion de tester l’efficacité des huiles essentielles pour en venir à bout rapidement et sans danger.
Line nous confesse qu’elle préfèrerait ne pas arrêter d’allaiter sa fille, que le médecin veut la mettre sous antibios sans garantie de résultat et que ça l’embête, mais que sa mère est mariée à un médecin qui va lui reprocher son manque de maturité si elle ne suit pas les recommandations de son généraliste !
Le cas classique. On sait que ça n’est pas l’idéale, mais devant le manque d’options on finit par abdiquer. Cette situation nous avait toutes révoltées.
Je pense que nous avons su être persuasives, le groupe aidant, car Lise a fini par suivre mon protocole anti-infection urinaire avec succès (nutrition et aromathérapie), en continuant à allaiter son bébé, en tenant tête à sa mère (qui l’a effectivement accusée d’irresponsabilité) et à son médecin qui s’avouait être plutôt désarçonné.
Depuis, Lise ne prend plus aucun médicament et n’en donne pas non plus à ses enfants. Elle se sert des médecins pour confirmer un diagnostic et faire. Entre temps, j’ai quitté Hong Kong pour la Californie et comme elle ne m’a plus sous la main, elle m’écrit ses questions et avoue être prête à suivre une formation en aromathérapie pour continuer à vivre cette nouvelle indépendance face à sa santé.
Vous trouverez le protocole qu’a suivi Lise ici.