La fièvre: traitez la en amie...
Est-il possible que nous ayons toujours fait tout faux en essayant de "soigner" la fièvre avec des médicaments ? Si on y pense, la fièvre n'est pas une maladie... mais simplement un symptôme...
Saviez vous que faire baisser la moindre fièvre avec des médicaments revient à interférer avec la capacité qu'a notre corps à combattre un virus ?
En amoindrissant nos défenses naturelles, nous ne faisons que prolonger la guerre contre l'envahisseur !
Ce genre d'information va un peu à l'encontre des enseignements des adeptes "Pasteuriens" qui cherchent à tout prix à éradiquer le microbe, mais va complètement dans le sens des "Bernardiens" qui privilégient la santé du terrain en utilisant le combat du microbe pour renforcer l'immunité.
En effet, le corps utilise la chaleur qu'il produit pour détruire les éléments pathogènes, et c'est un processus qui s'est révélé plus rapide et efficace que ne l'est un organisme à température normale artificiellement soulagé par une molécule chimique.
Avez vous ce réflexe de prendre une aspirine à la moindre fièvre pour pouvoir aller travailler ? Ou encore, en donnez vous à vos enfants pour les soulager plus vite et les envoyer à l'école ?
Si c'est le cas, vous avez consciencieusement affaibli vos immunités respectives.
La température
Vous savez que notre température corporelle normale tourne autour de 37 degrés C. Jusqu'à 37.5 degrés, on ne peut pas dire que vous ayez vraiment de la fièvre.... à ce stade, vous ne vous retrouvez pas terrassé au lit avec des crampes et des douleurs partout, signes évidents d'une infection que le corps combat.
Que ce passe-t-il en cas d'infection ?
C'est à ce moment là que votre corps va produire des cytokines, substances chimiques qui déclenchent une réaction grâce à laquelle votre cerveau va augmenter la température de votre corps.
Il ne s'agit que de votre métabolisme qui sert de centrale d'incinération à envahisseur pathogène ! C'est une façon de donner un coup de main au système immunitaire, de le rendre plus performant. Le processus vous achève, vous force à vous reposer, vous coupe l'appétit : de quoi concentrer votre énergie vers le combat contre la bête à abattre.
En fait, la fièvre en soi n'est absolument pas dangereuse, tous les médecins vous le diront ! C'est ce qu'elle cache qui peut donner des soucis.
La peur
C'est vrai, les symptômes qui accompagnent la fièvre ne sont pas les plus agréables : frissons, suées, douleurs, perte d'énergie... rien de très glamour. Et puis ils indiquent que quelque chose ne va pas... alors on peut s’imaginer n'importe quoi !
Les plus sensibles à ces manifestations sont les jeunes parents qui paniquent au moindre changement de température de leur progéniture ! Parce qu'ils ont peur. Ils ont peur des complications, des convulsions etc...
Et pourtant, rien ne prouve que les médicaments fébrifuges réduisent les risques de convulsions chez l'enfant.
Les convulsions sont la réponse d'un jeune corps à une poussée soudaine et brutale de température, elles n'apparaissent que chez 3 à 6% des enfants de 6 mois à 5 ans, et la plupart du temps, elles sont associées à une maladie de longue durée.
Alors quand réagir ?
Il est vrai que jusqu'à trois mois, il est conseillé de montrer au pédiatre un nourrisson dont la température dépasse 37.5C.
Mais à partir de 4 mois, il est fréquent pour les enfants de faire des poussées de fièvre jusqu'à 39C ou 40C sans que cela ne soit dangereux.
Je me souviens d'une fois où ma fille avait entre deux et trois ans : j'étais enceinte de mon fils et était particulièrement fatiguée donc moins attentive à ce qu'elle faisait. Pourtant, un après midi, je l'ai trouvée particulièrement agitée et j'ai remarqué qu'elle avait les joues bien rouge ! Elle sautait partout, courrait dans tous les sens...et pourtant, elle me faisait une fièvre de 41 degrés C! Comme une idiote, je l'ai emmenée aux urgences (c'était évidement un week end), et il me l'ont gavée de sirop anti-fièvre.
Et pourtant, la fièvre n'est qu'un symptôme, pas une maladie ! En l'éliminant, on n'élimine pas la maladie mais juste une de ses manifestations !
Aujourd'hui je dis à mes clients : tant que le niveau d'inconfort le permet, laissez la fièvre agir. Utilisez les moyens externes de soulager les effets de la fièvre et les rendre plus confortables, mais ne la faites pas baisser, vous ne feriez que rallonger la durée de l'infection.
En fait, des pédiatres ont remarqué que les médicaments interviennent sur la chimie de l'organisme de façon à stimuler l'inflammation des voies respiratoires ! De plus, l'acétaminiphen, très utilisé contre la fièvre, n'est pas sans risque car il augmente les risques de développer de l'asthme, réduit la quantité d’antioxydants dans le foie ce qui peut entraîner des lésions de cet organe.
D'autres "anti-fièvre" comme l'ibuprofene favorisent les ulcères à l'estomac et les lésions des reins.
Et puis, le saviez vous? Il est fortement déconseillé d'utiliser l'aspririne pour traiter la fièvre des enfants atteints de grippe.
En effet, chez les enfants de moins de 14 ans, l'aspirine peut provoquer un syndrome de Reye, maladie qui entraîne une insuffisance du foie.
Dans bien des cas, le mieux est d'identifier et éliminer ce qui est à l'origine de la fièvre et, que ce soit chez les adultes ou les enfants, il s'agit souvent d'une accumulation de toxines.
J'en parle en détail dans un article qui vous décrit comment l'environnement empoisonne nos enfants, ici.
Les métaux lourds, origine de beaucoup de maux des enfants, sont traités ici.
Bref, vous prenez moins de risques et augmentez vos chances de récupération rapide en choisissant des moyens naturels de passer le mieux possible les quelques heures où la fièvre vous écrase de tous les maux.
Mieux vivre la fièvre :
Le bain : que ce soit pour un enfant ou un adulte, le bain d'un degré de moins que la température du corps est un bon outil. Vous pouvez y ajouter une poignée de sel d'epsom et un verre de lait dans lequel vous aurez fait tombé 5 gouttes d'huile essentielle d'Eucalyptus radiata. Agitez bien le tout l'eau de la baignoire avant d'y entrer.
Dans le cas d'un bébé, une goutte d'huile essentielle diluée dans un verre de lait sera suffisante dans une mini baignoire pour bébé.
Le massage: massez le dos, les pieds, le cou, les avant-bras avec un mélange anti-douleur et rafraichissant.
L'huile essentielle de menthe poivrée associée à la bergamote et à la listée citronnée ainsi que l'eucalyptus radiata associé au citron et au Palmarosa ne peuvent que faire du bien.
Conformez vous bien aux règles de dilution que je vous donne ici.
En cas de nausées, pressez le point situé à trois doigts au dessus de la pliure du poignet, fortement, pendant 3 bonnes minutes. Le mieux est d'utiliser des bracelets d'acupression qui permettent de maintenir la pression sur les deux poignets en même temps.
Vous pouvez en plus vaporiser de l'huile essentielle de menthe bergamote dans la chambre et masser les tempes avec de l'huile essentielle de lavande aspic (Lavandula Latifolia).
Le gargarisme
Si la fièvre est associée à une irritation de la gorge faisant penser à une belle angine, préparez le gargarisme suivant :
Dans un grand verre d'eau, ajoutez :
3 gouttes d'huile essentielle de cannelle de Chine,
2 gouttes d'huile essentielle de menthe poivrée
et 1 goutte d'huile essentielle de clou de girofle.
Remuez bien avant l'utilisation. Gargarisez vous aussi souvent que nécessaire...en général, la douleur s'estompe fortement après trois gargarisme.
Dans le cas d'un bébé ou d'un enfant qui ne sait pas se gargariser, contentez vous de lui appliquer quelques gouttes d'huile essentielle de lavande aspic directement sur la gorge, juste sous la mâchoire.
De l'eau
Buvez (faites boire), de l'eau, aussi souvent que possible.
En cas de faim, le bouillon de légume fait maison avec persil, poireau, oignon piqué d'un clou de girofle, ail frais, céleri et carotte et un bon hydratant reminéralisant.
Évitez de manger en règle générale, le temps que dure la fièvre, et en particulier ce qui peut donner du travail à votre foie : produits laitiers, graisses, jus d'orange, viande, sucreries, produits industriels.
Je vous donne tous les détails ici.
Enfin, surtout n'oubliez pas que l'important est de traiter ce qui a provoqué la fièvre... pas la fièvre !
Cependant, il se peut que votre corps ait du mal à se défendre. Il y a quand même des cas où il est plus prudent de consulter un médecin :
Une fièvre soudaine et très élevée accompagnée d'une toux sèche, de courbatures et de fatigue. Il se peut que ce soit la grippe.
Une fièvre sans aucun autre symptômes qui dure depuis plus de trois jours.
Une fièvre soudaine qui apparaît deux ou trois jours après une opération chirurgicale.
Une fièvre chez un enfant de trois mois ou moins.
Et pour aller plus loin, lisez ici l'aromathérapie des enfants, l'immunité, la détox du foie, l'aromathérapie de la grossesse.
Pour vous aider à utiliser les Huiles Essentielles dans le cadre de l'aromathérapie holistique, j'ai enregistré pour vous une conférence que j'ai donnée il y a quelques semaines :
Huiles mode d'emploi from cecile Ellert on Vimeo.