Mon chien, c'est quelqu'un... même avec le cancer !
Il est des sujets sur lesquels il est plus difficile d’écrire que d’autres. Et pourtant… ils n’en sont pas moins importants. Cela fait 10 jours que j’hésite… ou plutôt, que je ne m’en sens pas la force. Depuis 10 jours je m’assomme à coup d’huiles essentielles. Le seul moyen de moins souffrir sans avoir à m’anesthésier à coup de médicaments dangereux. C’est le genre d’épreuve qu’on préfère garder pour soi alors qu’en fait, je ne fais vraiment bien mon travail qu’en partageant certaines de mes expériences avec vous afin de vous faire profiter de ce que j’ai testé et qui fonctionne… Alors, autant crever l’abcès : mon toutou est en train de mourir. Et je n’ai pas pu la sauver. Et je ne dois pas être la seule à qui se genre de drame arrive !
C’est pour cela qu’il faut que je vous en parle, parce que d’abord cela rend toute l’absurdité de la situation moins difficile à vivre et parce que c’est une occasion parfaite de parler du pouvoir des huiles essentielles. Depuis le couperet du verdict du cancérologue (oui, pour les chiens aussi), nous avons tout traversé à la maison. J’ai fait la chasse aux mouchoirs dans tous les coins. Les sourires crispés, les tentatives de déridage devant des films comiques, et toujours, le retour à la case départ : elle est encore là, comme si de rien n’était, et pourtant, on sait que c’est cuit. Trois semaines, au maximum. On se tourne vers moi : Mais tu peux faire des miracles non ? Tu vas bien lui trouver un truc ? Tu vas faire fonctionner ta science avec elle ? Tu vas nous la faire durer ? C’est vrai que je fais durer les humains…. mais c’est la première fois, avec un chien ! Et là, le pronostic est formel. Trois semaines en étant large. Pour le moment, elle réagit bien à deux transfusions et une injection d’oligo éléments qui durent 10 jours. Un répit. Moi de mon coté, j’ai les pattes coupées. Je me sens comme un zombie qui ne sait plus où elle va, ce qu’elle fait.
Sans la transfusion, elle serait déjà morte. Etait-ce vraiment nécessaire de lui donner un répit ? Ou bien était-ce notre répit à nous ? Le temps de lui dire ce qu’on avait à lui dire ? Lui faire ce qu’on voulait lui faire ? Cela fait plusieurs mois que je me bats pour lui éviter les traitements chimiques et leurs effets secondaires, donnés à défaut d’avoir réellement identifié son problème.
Pour un chien, c’est un peu comme pour un humain : il faut parfois longtemps pour faire l’examen qui servira de révélation. Et là, c’est souvent trop tard. Un vétérinaire à quoi on dit que le chien n’a plus autant d’appétit ni d’énergie va vous dire : à presque 13 ans, c’est normal… c’est l’âge. Peut être, peut être pas.
Le cumul de maladies qui se contredisent
Quand un chien cumule une maladie auto-immune et un cancer invisible, celui de la lymphe, tout les efforts se contredisent, s’annulent… ne servent à rien .Elle doit sans doute souffrir depuis longtemps, et faire de son mieux pour compenser, donner illusion. C’est peut être ça qui fait le plus mal. Ne pas voir. Ne pas accepter. Voilà pourquoi, depuis une semaine, c’est peut être le chien le plus gâté du monde… et j’espère qu’elle le sent ! En même temps, elle a bien dû sentir que nous n’étions plus pareils. Ca sent tout, un chien, surtout celle-là…
Ce que je voulais partager avec vous, c’est ce que j’ai retiré de positif de cette expérience, qui n’est pas terminée, puisque Mia est encore en vie à l’heure où j’écris ces lignes.
D’ailleurs, si ce n’était par les traces de son séjour à l’hôpital, il serait bien difficile de voir en elle un chien mourant ou simplement, malade. J’ai la chance d’avoir parmi mes lectrices une vétérinaire qui pense comme moi puisqu’elle applique la médecine chinoise aux animaux, le Dr Harriett Lombard. Grâce à elle, je n’ai pas baissé les bras dans mon désir d’approche alternative et j’ai pu élargir la liste des mes outils, toujours en y incluant les huiles essentielles (encore merci Harriett). Je ne vais donc pas me contenter de vous raconter mes malheurs de mère de toutou, je vais vous donner la liste de ces outils qu’à mon avis, votre vétérinaire ignore, mais qui peut faire la différence.
La liberté du "Il n'y a plus d'espoir"
Ce qui est pratique lorsqu’il n’y a plus d’espoir, lorsque le cancérologue ne vous propose même plus la chimio parce que l’état du chien ne le permet pas, vous avez champs libre. Vous pouvez vous permettre le luxe de lui demander son avis quant à une approche qu’il ignore sans doute : la nutrition associée à l’immuno-modulation par les huiles essentielles. Avant d’avoir enfin compris que Mia souffrait d’un cancer qui avait touché la rate, le vétérinaire n’avait que les résultats d’analyse qui montraient une auto-immunité contre les globules rouge, d’où un anémie galopante. A chaque tentative de traitement avec immuno suppresseur, le chien dépérissait. (aujourd’hui je comprends pourquoi… supprimer l’immunité d’un cancéreux peut être fatal…). Au lieu de suivre le traitement, je l’arrêtais pour la remettre sur patte à coup de vitamine C à haute dose, jus de noni, spiruline et huiles essentielles pour le foie appliquées sur le ventre.
Mia se remettait alors à gambader comme si de rien n’était, mais ne se remettait pas de son anémie (visible aux gencives et à la langue qui pâlissent). Il a fallu une ponction de la rate chez un vétérinaire spécialisé pour identifier le lymphome qui, chez elle, ne se voyait pas du tout. Aucun ganglion.
Ce qu'il ne faut surtout pas perdre de vue
Donc, règle 1 : ne vous fiez jamais à l’avis d’un seul vétérinaire. Si un traitement rend votre chien maladie, arrêtez-le (c’est valable aussi pour les humain…).
Règle 2 : écoutez votre instinct. En ce qui me concerne, j’ai compris qu’elle était « cuite », ( je n’osais pas formuler le mot « cancer ») bien avant le diagnostic officiel. Et je crois que je m’étais faites à l’idée qu’elle allait partir.
Règle 3 : les vétérinaires spécialisés existent ! Utilisez-les ! Ils ont des moyens plus pointus pour aller droit au but et éviter des souffrances inutiles à votre animal.
Règle 4 : Cela n’est pas parce que votre vétérinaire n’y connaît rien en nutrition qu’il ne faut rien tenter dans ce domaine.
Règle 5 : ça n'est pas parce que votre vétérinaire ignore l'aromathérapie qu'il ne faut pas l'utiliser. J’ai évoqué la vitamine C à haute dose durant mon entretien avec le cancérologue et pour lui, ça ne s’applique pas aux chiens. Soit. J’ai évoqué la stimulation de l’apoptose (en pensant à certaines huiles essentielles), ce qui allait de soit pour un humain. D’après le cancérologue, ça ne fonctionne pas de la même façon sur un chien. Donc… on oublie. Mais je me suis bien gardée de lui parler du reste, c’est à dire :
du jus de noni,
de la spiruline associée à des jus verts en poudre,
de hautes doses d’huile de poisson, au moins 1000 mg par repas (ça passe très bien mélangé à de la viande),
un régime façon cétogène, ce qui est très facile avec les chiens,
et une application régulière d’huiles essentielles immunorégulatrices.
Voici ce que j’utilise sur Mia : l’arbre à thé, le citron, la graine de carotte, le gingembre.
A raison d’une dilution pour bébé parce que c'est un petit chien, appliquée sur le ventre une fois par jour, ça suffit largement ! Ce sont des huiles essentielles qui peuvent être absorbées par la bouche, et qu’un chien va lécher de lui même pour mieux en profiter. Ne donnez pas à votre chien des huiles qu’il n’aura pas plaisir à lécher, sauf si c’est un encens d’oliban destiné à réduire ses angoisses ou à le calmer. Dans ce cas, il vaut mieux l’appliquer légèrement au niveau du dos.
Vous pouvez identifier les huiles favorites de votre toutou en les lui présentant une par une au bout d’un doigt. S’il se met à vous lécher le doigt, vous savez que c’est la bonne. J’ai appris que les chiens n’ont pas peur de la mort… par contre, ils sentent votre angoisse, votre peine. Donc, gardez les huiles essentielles qui agissent sur les émotions pour vous ! Si votre toutou souffre… c’est différent. Et c’est là que vous devez prendre la décision de lui faciliter les choses. J’ai compris que les chiens ont besoin de notre autorisation pour partir, tout comme les humains. Je sais que ma chienne attend que mon mari rentre de son voyage en Europe. Mais je risque de devoir prendre la décision de mettre fin à ses souffrances avant… et c’est cette attente qui est la plus dure à vivre.
Ici, aux Etats Unis, des vétérinaires sont habilités à venir chez vous pour faciliter les choses. Personnellement, je me sens incapable d’emmener mon toutou chez le vétérinaire pour se faire piquer ! Si vous êtes dans le même cas, réclamez ce genre de service. Cela vaut la peine. En attendant, je m’applique à lui rendre le reste de ses jours les plus agréables possibles… et ça passe par la cuisine.
La cuisine pour le toutou cancéreux
Donc, exit les aliments industriels pour chien ! Vive la viande, la vraie ! Je me suis procurée un livre spécialisé dans la nutrition crue pour les chiens. Si vous lisez l’anglais, il est vraiment bien, c’est « Raw and natural nutrition for dogs », par le Dr Lew Olson. Elle suggère les mêmes principes que pour les humains, à savoir beaucoup de gras, du cru, du vert, pas de sucre, pas d’hydrates de carbone. Comme Mia souffre de la rate, je cuits partiellement sa viande (la plus grasse possible) pour qu’elle ne soit pas froide et pour obtenir un mélange appétissant de viande crue et cuite, roulée dans l’huile de poisson, légèrement saupoudrée de spiruline en poudre et accompagnée de yaourt entier à la grecque. Je lui donne à coté, à la main, des haricots verts, de la patate douce à la vapeur, des légumes natures (surtout pas d’ail ni d’oignon) que je me prépare pour moi. Je n'ai jamais vu un chien "mourant" avec autant d'appétit ! J’ai cessé de lui donner du jus de noni parce que depuis sa transfusion, elle le refuse. Je me dis qu’il y a une raison. Je l’écoute. Elle sait surement. Mais si elle n’avait qu’un cancer, je pense que ça serait différent.
Le jus de noni fait des miracles sur les chiens. Le bon moyen de leur faire avaler est d’utiliser une sorte de petite seringue et de rapidement lui injecter le jus entre la joue et les dents. Par contre, je lui donne des gélules de coriolus versicolor pour chien (on appelle cela la mycologie, vous trouverez tout un livre sur le sujet chez Amyris), que je lui cache dans des cuillerées d’un clafoutis que je prépare juste pour elle, sans sucre, avec framboises et myrtilles, œufs bio, lait bio et farine d’épeautre germée. C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour qu’elle ne recrache pas ses gélules, avis aux amateurs ! Enfin, si comme moi vous avez un autre toutou qui va rester tout seul, donnez lui l’opportunité de comprendre ce qui se passe en ne lui épargnant rien de la disparition de son compagnon de jeu. C’est pourquoi je les laisse continuer à dormir ensemble en espérant que Mia s’éteigne prêt d’elle, et si nous nous retrouvons obligés d’aider Mia à partir, Léia sera là pour l’accompagner aussi. Comme dirait Devos : « mon chien, c’est quelqu’un ».
Mais je me demande parfois si ça n’est pas encore pire que ça….